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Sans te parler ni déranger, mais te voir
Mes épaules commencent à reprendre une couleur normale, et le ciel fait la gueule.
Lundi matin et des morceaux de rêve restés accrochés au fond de ma tête. Comme toujours.

Troubles images issues du temps,
Messages d'enfant,
Vagues voyages au gré d'avant.

J'ai des envies extrêmes, des coups de pied dans le mur. Des lassitudes qui titillent mon oreille, chuchotant d'une voix doucereuse qu'il serait temps. Serait temps. De.
Mais je ne sais pas.

Ne lui dis pas,
Ce n'est qu'à toi.
Rêve tout bas,
Ne lui dis pas.

J'ai les rêves qui insistent, j'ai les chimères pas assez éphémères. J'ai la tête révolutionnaire qui voudrait changer. Elle me dit clairement que si elle pouvait, elle aurait le pouvoir (infini) de créer d'elle-même.
Et alors se matérialiserait devant moi... ?

Tendres caresses, fièvres et sang,
Les peaux s'entendent et se tendent,
Paupières closes, qui te prend ?

J'ai beau essayer de fermer la porte. On dirait qu'y a quelque chose qui coince. Un gond qui va pas.
Mais non. Non, non, espèce de petite conne, les rêves restent la propriété du sommeil. Du sommeil, de l'inconscient. Le domaine du rêve, quoi.
T'as pas droit de te les approprier, t'as pas droit de vouloir donner vie parce que de toute façon tu peux pas.
Révolutionnaire de mes deux.

Ne lui dis pas,
Ça sert à quoi ?
Ce n'est qu'à toi,
Ne lui dis pas.

Mes mains ne volent vers nulle part. J'ai les pieds ancrés, même sans chaussures je suis trop près du sol. Mon regard cherche, évidemment il ne trouve pas. J'ai le sourire qui s'efface lui-même, j'ai les idées qui s'effritent.

On n'avoue rien si l'on est innocent.
Les mots sont vains, les mystères indulgents.
La pénombre éclaire.
Du silence au mensonge,
C'est l'espace des songes.

Le ciel maussade, pas tout à fait gris, de cette couleur qui fait mal aux yeux, s'aligne sur les choses qui se passent dans ma tête. Je. N'ai. Pas. Envie. De. Faire. Ce. Qu'il. Faut.

Page après page, vie sur vie,
Quand les questions dansent, mmh.
N'est-ce que ça ? Etait-ce lui ?

Comme disait le gars dans Gladiator tout à l'heure, quelques fois je fais ce que je peux et le reste du temps je fais ce que je dois.
Puisque quoi qu'il en soit -et désolé si je traîne mais vers le haut si je vais moins lentement j'irai j'ai toute la vie d'vant moi- je ne sais pas ce que je veux.

Ne lui dis pas,
Ce n'est qu'à toi.
Rêve plus bas,
Ne lui dis pas
Qu'il est si tard, qu'il ne t'étonne plus,
Qu'il ne sait pas et qu'il n'a jamais su,
Que bientôt l'hiver,
Si c'était à refaire...

Je ferme la porte. Et une lumière artificielle continue à filtrer. Elle passe dessous, elle passe par la serrure, elle passe entre le mur et le battant de la porte. Et je m'attire vers elle. Je me repousse.
Je me tape sur les doigts, je me mords la langue.

Mais chut, mieux vaut se taire.
Ne lui dis pas.
 

Ouais. Ta gueule.
Suffit d'une ou deux secondes, à peine un geste, un autre monde ?

Ecrit par Endlich, le Lundi 30 Mai 2005, 11:58 dans la rubrique .