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Samedi (16/07/05)
Dis, c'est quand qu'on revient ?
--> (si jamais je m'égare, mon amour, mon ami)

(Et un homme à la mer)

Mercredi j'ai passé la matinée à attendre 14h, je suis partie sans crier mais en souriant très fort.

Le sourire à la main.
Comme dans la chanson.
Sois libre et ris. (pour demain).

Parce que.

Nos sourires. Les mots qui coulent. Discuter dans tous les sens. La fête dans son village. Les éclats de rire. Regarder partout. Le calme, les cigales et les oiseaux. La bibliothèque de son Papa. Les mots qui s'entrecroisent. Dire pareil. Penser ce que l'autre a dit. Et rigoler encore. Promenade à la tombée de la nuit, assises à califourchon sur le bord du pont, regarder l'eau qui coule, la nuit qui s'allonge, les insectes qui volent. Se raconter, s'imaginer, rire encore. Nous. Les autres. Elles. Eux. Luis. De nouveau le train le lendemain matin en écoutant mon mp3. La maison qu'on remplit à toutes les deux. Le centre-ville. La chaleur. La plage. Z'êtes charmante. Hein ? Z'êtes charmante. Quoi ?? Il dit que t'es charmante. Ha, euhm... La mer fraîche et les rochers chauds. Soleil. Faire glisser les sacs (lourds) entre deux ou trois rochers pour les garder à l'ombre. Promenade en bord de mer, pantalon-haut de maillot, et du succès. Coups de klaxons, elle est bonne l'eau ? Elle est froide ! Le monsieur qui donne un coup de klaxon en faisant de grands gestes de la main, surprises parce qu'il y a plusieurs dames dans la voiture, peut-être que j'le connaissais et que j'l'ai pas reconnu ? (Zut, c'était qui ?) Se dire qu'on pourrait croiser Tom ou pourquoi pas Greg ou quelqu'un de ce genre ? Décoiffer un rocher punk, peut-être ce sont ses fesses qu'il nous montre et pas ses cheveux ? Les cailloux qui ne vont jamais où on voudrait, jamais assez loin, on pourrait en faire une symphonie. Pique-nique près de l'eau et soleil qui se couche. Le cours Ju. animé, les restos, et la nuit enmusiquée. Crêpe 'bisou sâlé' à l'Arrache-Coeur et rentrer en silence, fatiguées-mais-contentes. Nuit dans le salon, réveil au soleil. Café, silence. On fait quoi ? Librairies. Gare.

On recommence ?

Ecrit par Endlich, à 19:49 dans la rubrique .
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Mardi (12/07/05)
Être de ceux jamais contents, jamais heureux, au long des quais mouillés

Il y a cette phrase de la chanson Être Rimbaud de Raphaël que j'aime tellement.
Bientôt le pont-levis de l'amour est tombé, la herse de l'envie, du désir malmené, sur le torse appauvri du poète est tombée.

La douce mélancolie écorchée des chansons familières de La Réalité me file un doux cafard, de ceux à rester assise les yeux vagues, flotter un peu plus loin devant, en écoutant les mots qui coulent.
Des mots, des grands mots tous beaux. Qui vous font frissoner qui font craquer la peau. Des mots encore et toujours.

Les mots, j'aimerais arrêter de répéter toujours les mêmes. J'ai la gorge un peu douloureuse ce soir, d'avoir ri et parlé fort aussi. Je compte, compte et recompte. Reste demain matin, lundi, mardi, jeudi et vendredi matin.
Recompte, 4 + 7 + 7 + 7 + 4 = 29.
29h.

Aujourd'hui j'ai appelé un mort pour lui vendre une assurance vie.

Partagée entre les Exercices de style de Queneau et Ecriture de King, les mots se jonglent dans ma tête. J'ai envie de ne rester qu'avec eux.
Eux et moi. Ensemble (c'est tout).
On pourrait faire toutes sortes de choses si on nous laissait le temps de nous retrouver. On ferait n'importe quoi, des noeuds comme du reste. Je pourrais les faire pleurer, on serait obscènes, je leur prêterais de ma méchante insensibilité et ils me transmettraient un peu de beauté.
Je pourrais me devenir folle, il n'y aurait que les mots et moi au courant, ça ferait rien.

Et quand King affirme que les personnages sont des personnes vivantes [dans la tête], j'me dis qu'en fait j'peux bien être amoureuse de Greg, c'est pas tellement psychotique.

Pas tellement psychotique.

Je suis une étudiante en maths mûre et relativement fréquentable malgré une certaine tendance à l'agoraphobie et j'ai la tête pleine d'histoires.
Même pas à dormir debout les histoires, hein.

Quoi que.

On s'en fout. Puisque personne ne rentre dans ma tête.
Encore que j'me demande souvent, quand les pensées sont trop compromettantes, quand je pense trop, tordu, ou tout court, si des gens ne peuvent pas lire dans ma tête et s'outrer.
Il m'arrive même de m'enfermer dans la pièce avec les mots et les images, celle où personne ne peut entrer et de sursauter comme si j'avais les doigts dans le pot de confiture quand on me parle.
Non, non ! C'est pas c'que tu crois.

Et puis ?

Personne n'a encore lu dans mes pensées à ce que je sais.

Quoi que.

Hééé ! Tes pieds ! Tes pieds par terre ! Reviens ici ! Oh ! Le monde réel te rappelle ! Endlich ! Parmi nous ! On ne peut pas vivre dans sa tête.

Oui, oui, je sais. J'ai le droit de faire semblant, non ?

Demain, je vais (essayer de) faire mon inscription administrative à la fac.

Ecrit par Endlich, à 23:16 dans la rubrique .
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Dimanche (10/07/05)
On suivra les étoiles et les chercheurs d'or, si on en trouve on cherchera encore

Quand la porte de ma chambre s'est doucement ouverte, hier matin, c'était un peu comme quand il faut aller en cours à 8h. Maman doucement qui entre et vient déposer un baiser sur ma tempe en murmurant quelque chose.
J'ai entrouvert les yeux, elle venait dire au revoir, a doucement rigolé en me voyant ne pas hémerger et m'a chuchoté de me rendormir. Puis j'ai entendu la porte claquer, la clef tourner dans la serrure, des éclats de voix sur le parking après.

J'ai fini par me lever, plongée dans le café, la tête un peu vide.
J'ai laissé défiler la fin de la matinée, doucement. Partagée entre le silence, Bénabar, Zazie, Cali, et les pétards des gamins en bas. [Sortez la carabine, je vais les tuer ! Ca fera qu'un bruit de pétard en plus.]

A chaque heure qui défilait, je pensais très sérieusement à faire quelque chose de ma journée, aller prendre l'air, ou quelque chose. Ne pas rester enfermée.
Pas que la solitude me pèse, mais ça me donnait un sentiment d'inutile que je ne suis plus sûre d'aimer tant que ça. Et j'ai tangué, impossible de me décider. Je n'avais envie de rien faire en particulier, mais je n'avais pas envie de ne rien faire du tout.

J'ai laissé passer l'après-midi, et elle n'était pas tout à fait terminée quand mon portable m'a appelée pour me dire que j'avais un message. J'ai pensé que c'était ma soeur qui jubilait depuis les Pyrénnées.
Mais non.

La voiture est morte. Commande des pizzas, on rentre.

Je suis restée incrédule, j'ai pensé à une blague, mais non.
La voiture est vraiment morte, ils sont vraiment rentrés.

On va avoir une voiture neuve, l'ère des R19 est terminée.

Ecrit par Endlich, à 15:07 dans la rubrique .
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Samedi (09/07/05)
Paresseuse

Certains matins elle révise son emploi du temps,
Imagine ce qu'elle doit faire et se dit... Et puis non.
Elle paresse.
Au ralenti elle glisse
De la cafetière à la fenêtre,
Elle aimerait entendre un disque
Mais il faudrait le mettre
Et rien ne presse.

Mademoiselle paresse [en Provence],
Elle traîne, elle pérégrine.
Son altesse caresse aujourd'hui
L'idée d'aller [au bord de la mer].

Elle descend dans la rue, il est 16h, elle marche lentement,
S'assoit sur un banc pour étudier le chemin le plus long,
Le transport le plus lent.
Le métro pourquoi pas ? Mais y'a pas de grève en ce moment,
Quant au bus il est trop tôt pour être bloqué dans les bouchons.
Alors à quoi bon ?

Le transport qu'elle préfère
C'est la balançoire,
Ca bouge d'avant en arrière
En prenant du retard.

Elle rallonge par le square.
C'est la fermeture quand elle arrive au guichet
Elle s'en veut de rater de si peu, à quelques minutes près
Un peu plus elle rentrait.
Faut pas compter sur la chance,
Alors demain elle jure
D'évaluer mieux les distances
Pour être bien sûr
D'arriver en retard
Sans rien devoir au hasard.

Ecrit par Endlich, à 12:11 dans la rubrique .
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Vendredi (08/07/05)
Like a bridge over trouble water

(Je voudrais remercier la personne anonyme qui m'a laissé un article en disant que c'était chouette ici. Vu que c'est un anonyme, j'peux pas remercier personnellement. Ahem.)


J'ai fait semblant de me noyer dans une marée humaine, cette après-midi.
J'suis moyen bonne en apnée humaine (en apnée tout court, c'est pas trop ça non plus, d'autant que ça fait quand même au moins deux ou trois mois que j'suis pas allée à la piscine, avec les examens et le travail tout le temps, j'ai pas trouvé le moment, j'crois qu'elles sont fermées en été, et. Bref.) mais aujourd'hui c'était pas trop mal.


J'n'aurais pas gagné une compétition, hein, même à petit niveau, je serai sûrement arrivée dans les dernières, si les juges avaient eu un appareil à lire dans les pensées avec les grognements qui résonnaient dans les couloirs de ma tête, et les insultes barrées par mes lèvres.


Mais j'suis restée (vivante) de pas trop mauvaise humeur, au final, j'ai pas tellement grimacé, j'ai pas écrasé de pied, pas bousculé sans raison, pas soupiré très fort. Rien de tout ça.




[C'est bien ma grosse, je suis fière de toi]



J'ai remarqué que je faisais très attention à toucher le moins possible les gens, qu'il m'arrivait de retenir ma respiration, et de m'esquiver de façon ridicule pour ne pas être frolée. Ce qui m'a paru étrange, en fait, le contact physique ne me dérangeant pas tant que ça. Il lui arrive même de m'attirer, le contact physique.


Mais dans la marée humaine, je n'ai pas voulu me mouiller.
J'avais une combinaison de plongée, une jolie tunique avec une petite bande brodée et un décolleté froncé, qui a perdu tout charme et ne me donne plus la moindre sensualité depuis que j'ai, de mon côté, perdu deux tailles de t-shirt (je ne les cherche pas, merci), mon regard qui frappe si on m'embête et froidement planté dans les yeux de ceux qui oseraient m'aborder.


Assez efficace, ma combinaison.
Je sais pas trop ce qui a le mieux marché, l'air désagréable, le t-shirt mal ajusté, la démarche rapide, les nombreuses esquives, mais ça a marché.




Y avait aussi ce monsieur, certainement trop âgé pour toi petite, mais attirant avec son air un peu sauvage, cheveux en bataille et sourire léger, barbe de trois jours et regard brillant. Les mains dans les poches et le visage fin.


Je l'ai vu en sortant du magasin, par hasard nos regards qui se croisent. Et cet air, que je retrouve, de charme tranquille et malicieux. Quelque chose de taquin qui donne une impression tendre.


Forcément, j'ai regardé, regardé dans ses yeux, je l'ai soutenu, peut-être que j'ai souri, que mon regard a changé un peu. Lui a souri un peu plus, a gardé ses yeux contre les miens, mais il allait dans l'autre sens et il a bien fallu arrêter de se voir.




J'ai compté, il me reste plus que 7 jours et demi de travail.


Il fait même pas chaud. On est vraiment en juillet ?



Ecrit par Endlich, à 22:35 dans la rubrique .
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Jeudi (07/07/05)
Et dans ce flot d'univeriens, j'aurais plus d'nom, j'aurais plus rien.
--> Dis moi c'est quand ?

J'ai envie d'évasions, mais ça c'est pas nouveau.
J'ai toujours envie d'évasions et quand j'm'évade, j'pense qu'il faut que j'rentre chez moi parce que y a ceci, ou ceux-là.

J'm'évade dans ma tête, mais il y a toujours quelqu'un pour me parler, c'est sauter dans l'avion vite fait mal fait, et rentrer au boulot.


En gros, tu (re)poses tes fesses sur le fauteuil rouge à dossier super inclinable et t'as mal au dos à la fin de la semaine, tu dis 'Bonjour' et tu fais semblant de t'appeler Aurélie, tu discutes avec les genses normalement, tu écoutes les conversations socialo-un peu bêtes, tu regardes les arbres courbés par le vent mais en pensant juste que la mer sera froide, pas à quelque chose de moins réaliste.

Et t'es aimable, s'il te plait, tu dis merci si on te dit merde au téléphone, tu souris aux autres, tu ris doucement aux plaisanteries et aux ragots, et puis tu n'écrases pas les pieds des genses dans le métro, c'est pas correct.

Même si dans mon sac se sont promenés Voyage au bout de la nuit, un des derniers bouquins de Philippe Delerm, les exercices de style de Queneau, le dernier CD de Tiersen et un live des Têtes Raides [incursion dans un magasin de diffusion culturelle de masse pendant ma grande pause déjeuner], même si ça et la musique dans mon lecteur MP3, j'attache mes sandales à la moquette tant que j'suis pas seule.


Parce que de par où j'passe mes journées, on parle pas de nuages qui ont de drôles de formes, on évoque à peine les livres, y a un 'Human Beatbox' c'est marrant il fait plein de bruits bizarres puis il est drôlement gentil, mais sinon ça parle de choses qui me survolent mais m'envolent pas vraiment.

Entre les bars, les JO qui seront pas à Paris et le gouvernement de merde et toutes les considérations qu'ils sont amenés à faire et que je trouve pathétiquement prises au sérieux pour des gens sûrement même pas capables de lire un article du Monde jusqu'à la fin, je me retrouve à bouffer l'intérieur de mes joues pour pas leur dire qu'ils sont nuls.

J'aurais du mal à m'expliquer, à leur dire qu'il faudrait qu'ils prennent tout en considération et le tralala, avant de lancer des idées foireuses qui feraient rire n'importe quelle personne réellement cultivée/au courant de ce qu'on fait en politique. Après, j'aurais pas de références, et j'saurais pas expliquer pourquoi j'trouve idiot ce qu'ils disent puisque j'n'ai pas plus d'idées précises qu'eux.
Alors je ne dis rien, j'pense juste qu'ils pètent trop haut pour leurs culs.

Après en rentrant à la maison, on me parle d'actualité internationale et j'pense à leurs petites remarques concernant ce que se disent les chefs d'état entre eux, mais qu'ils n'ont pas été capables d'être au courant de ça.

J'ai rien contre les gens sérieux, mais faut qu'ils le soient sérieusement.


Là, j'ai envie de me dépayser, enlevez-moi mes a priori, mettez-moi des idées.
Parlez moi de neuf, de cent, de milles, et d'idéaux.

Je suis un champ en friche.


Ecrit par Endlich, à 22:46 dans la rubrique .
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Mardi (05/07/05)
Comptine d'un autre été

On dirait que j'serai avec un sourire bête plaqué, là.


Non, en fait. En fait on dirait pas.


J'ai un sourire bête plaqué là.


Alors on dirait que j'dis comme en vrai.

Y a eu le message avec les mots velours de Mylène, l'humeur étrangement bonne aujourd'hui, et rire des mots qui ne sortent pas au téléphone. Partager la joie de leurs deux mentions TB, jouer un peu à saute-mouton avec mon rire que j'sais plus où mettre, parler avec Fred de garçons, de l'Autre, de son charme et ne pas me laisser dire tous ces détails.
Parce que je travaille que jusqu'au 22, que j'ai mon jour de libre pour Céline.

Et que j'ai acheté mon billet pour aller à [l'île].
Mon billet pour les bulles en Mylène.

Demain, mathématisation générale.



Le week-end pour commencer ma traversée de deux semaines en solitaire.



4 jours à m'enpapilloner au soleil Sib.



Et toute seule avec les gens dans ma tête.

Ecrit par Endlich, à 22:50 dans la rubrique .
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Dimanche (03/07/05)

En lisant Feu, j'ai pensé à la vague idée de repenser à l'année écoulée.

Et puisque ce soir, ma tête ne fait pas beaucoup de vagues, j'aurai une réflexion cousue de fil gris et que j'n'aurai pas trop de mal à guider mes pensées sur un chemin pas si droit que ça.


Comme le titre d'un roman à l'eau de bleuet.
Souviens-moi.


Parce qu'y a un an je commençais à sentir les années lycée partir en volutes.
Comme une vue un peu plus grande, un peu lointaine, je voulais continuer de croire que ça irait bien pareil, qu'il y aurait des autres et qu'il n'y aurait plus d'autres, mais je savais bien que certaines choses ne seraient pas exactement comme je voudrais qu'elles restent dans le carton pas trop miteux de mes idées.
Maintenant, c'est comme si j'avais la tête levée vers le ciel bleu pour voir s'échapper la fumée des cigarettes.


Parce qu'au lieu de passer l'été à savourer le soleil, à rêver, lire ou gagner de l'argent, j'ai passé deux ou trois mois à réparer une erreur commise en 2de.
Et que j'ai dû laisser échapper deux ou trois moments que j'aurais dû avoir.
J'en ai sué froid, bavé chaud et j'ai envoyé valser des bouquins à travers la pièce. J'ai crié et fermé les yeux très fort en pensant (me) laisser tomber, mais mes doigts n'ont pas totalement glissé du bord de la marche et je (me) suis remontée.
Maintenant je suis d'aplomb. Et tout ça presque toute seule.
Estudiantinement parlant, je suis la meilleure funambule du monde.
Parce que je l'aurais les doigts dans le nez, que je suis forte, et que ça ne les étonne pas de moi.
Et que j'aime ça, étudier.


Ca oui, l'année universitaire, ça a été le pied et les orteils dans le nez. Avec plus de café que de cours, avec quelques connaissances très précieuses, celles qu'on garde aussi délicieuses, les découvertes culturelles, littéraires, musicales. Et la réussite avec un minimum de travail, on se raille en rigolant, on se traite de glandeuse, oui j'ai réussi en travaillant encore moins qu'en 2de, réussi les mains en l'air et j'en suis fière. Et j'aime toujours autant les maths, plus elles sont abstraites plus elles sont belles.


Sentimentalement parlant j'ai appris comment on a mal au ventre de perdre quelqu'un en se disant que c'est sa faute et que putain mais ta gueule t'as tout fait foirer.
Et même si mon estomac crie au loup quand elles se retrouvent dans mes environs, en y repensant, c'était pas tellement ma faute et j'ai pas tant perdu.
Ca fait bizarre que je dise ça ?
Non, non parce que si elles m'avaient pas plantées là sous prétexte d'une méchanceté plutôt due à un ras-le-bol, besoin de soutien, et aux médisances de l'autre conne, je n'aurais sûrement pas aussi bien connu ces autres.
J'aurais eu moins de proximité avec AnneMarie, Alex, Sibylle, j'aurais donné moins d'importance aux mots doucement coulés avec Typhaine et les autres. Et elles ne m'auraient pas laissée me colorier. Bête, hein, mais je n'aurais pas cherché tant de légèreté, pas d'accroche-cieux aux Têtes Raides, et laissé tomber les idéaux qui leur faisaient hausser les narines.


Et j'aurais perdu au change.
J'ai eu de la chance pour le coup. De poignard qui a crevé l'abscès.


Echange amitié peu ou prou contre part de rêves en nuagés.

Mais en plus. Ce qui n'a pas voulu changer me pèse sur la nuque.
J'aurais bien voulu un amoureux.
Croise les doigts, c'est pour l'an prochain ?


En plus y a Lui qui veut pas se laisser partir, et ma tête qui tourne en rond. Je suis un serpent qui n'en finit jamais de se bouffer la queue. Chaque fois mon ventre se retourne contre moi.
Je ne fais toujours rien ou pas assez.
Et surtout pas pour le faire partir.
J'aurais pu l'évader, mais y a eu l'allemand, et son regard qui caresse le mien chaque mardi. Et la proposition de recommencer. Les éclats de rire avec AM, les plaisanteries, et Céline. Céline.
Ma Responsabilité, ma Protégée. M'occuper d'elle me fait du bien.

J'ai grandi.


Putain, ce que j'ai grandi.
Je m'analyse, me regarde partout.
Je suis moins méfiante.
Je suis moins moche.
Je suis moins timide.
Je suis plus sûre de moi.
Je suis plus légère.
Je suis plus tolérante.


Toujours aussi égocentrique.


J'ai toujours aussi peur.


Peu importe.


La peur, ça se piétine.
Même si ça fait des taches.
Même avec les pieds nus.

Ecrit par Endlich, à 22:32 dans la rubrique .
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Vendredi (01/07/05)
Comme ce cri, que les remords vous rongent
--> autant que mon foie éponge

Je n'ai parlé à personne, ou presque ce matin.

Le seul truc bien, c'est qu'on a été libérés beaucoup plus tôt et que j'ai été payée.

Comme le parc est plein de gros pavés et que j'en avais marre de faire glisser mes semelles dessus, j'ai enlevé mes chaussures et la plante de mes pieds a épousé les formes des pavés.
Et ce soir, comme j'avais mal aux pieds d'avoir trop marché, je suis rentrée pieds nus, aussi.
T'as pas honte ?
Chacun ses petites exentricités.



Hier, j'ai vu ce pion qu'A. adorait, dans le métro. J'ai cette petite idée qui se retourne dans ma tête : si j'me souviens bien, il habite la rue où je vais habiter.
Ce sera marrant, il doit se souvenir de ce jour où elle m'avait obligée à faire toutes les plages pour le trouver, où on avait dû le suivre parce qu'elle voulait absolument le voir et connaître son prénom. Il sourit quand il me voit, parce que c'est moi qui ai eu le beau rôle d'aller lui demander son prénom pendant qu'elle se regardait le bout de son nez devenu tout rouge.
C'était quoi son prénom déjà ? Nadir, ou quelque chose comme ça ? On l'aurait plutôt appelé Matthieu, ou un autre prénom doux et calme.

Se retourne aussi dans ma tête le code postal de l'adresse de celui qui me regarde méchament et bloque toutes mes ambitions d'oubli de timidité face à l'Autre. Le même que le mien.
Faut que je regarde s'il habite à côté.
Si.
Les choses s'entassent pour ne pas me laisser tranquillement les laisser s'échapper de ma vie.



Et j'ai la langueur qui me colle au ventre. La nuque lourde, l'impression que ma tête pèse des tonnes et l'envie de rien d'autre que d'être seule avec un bouquin.
Ou avec des personnes autres que ces relations quotidiennes avec leurs discussion qui se mordent la queue.

J'ai l'impression de n'avoir rien compris.

Rien.

Je n'ai rien compris.

J'ai des envies qui restent au creux du ventre, je pense et si je vois ça, alors il y aura.
Ces envies idiotes qui insistent avec toute leur lourdeur d'envies idiotes. Qui me remuent l'intérieur, me retournent mais n'aboutissent à rien d'autre qu'à ne pas être satisfaites.

J'ai besoin de changement, alors, ou de repos. Ou des deux.
Attends, ma grosse, tu vas avoir les deux. J'te jure.



J'ai trouvé (acheté) un livre de Card qu'on peut plus trouver en librairie.

Ecrit par Endlich, à 23:33 dans la rubrique .
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Mercredi (29/06/05)
Ca a toujours été en silence que le coeur se soulage, ça nous fait des tranches de vie bien saignantes, c'est d'usage

Il fait trop chaud pour faire la bise aux gens, j'ai les joues qui collent et j'n'aimerais pas m'embrasser alors j'évite de faire la bise et je dois avoir l'air affreusement désagréable.

Et alors ?

Je suis désagréable.

Avec mes cheveux coupés, je secoue la tête pour faire voleter mes boucles et je passe mes doigts dedans tout le temps. Je baisse un peu le visage et regarde à travers.
Je dois avoir l'air un peu bête à secouer la tête, à faire bouger les mèches devant mes yeux et voir les gens au travers. Tant pis.

Hier soir, un monsieur m'a arrêtée pour m'offrir un bouquet de lavandin (fondamentalement différent de la lavande, attention), en me disant qu'il était berger dans les Alpes, qu'il me l'offrait contre un sourire.
Et que ça allait m'apporter beaucoup de bonheur.
Croise les doigts dans l'odeur de lavandin.

Et en ce moment je m'enivre de soleil, je voudrais tirer des plans sur la comète, j'espère que j'aurais droit à mon 25h, m'occuper de Céline, aller à la mer, brûler, voir les Autres, lire, trouver.
Je m'enivre parce qu'on me dit que je suis jolie, voir même plus. Les gens dans la rue me saluent, je plante mes yeux dans d'autres, j'en cherche.

Croise les doigts. De pieds.

Ecrit par Endlich, à 22:17 dans la rubrique .
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