Journée de merde.
Putain.
Et pas tellement de raisons, en plus.
Juste que j'arrive à mon seuil de saturation. Les nerfs affleurent ma peau, et à la moindre choses ils se redressent et hurlent. Hurlent très fort et j'essaie de les bailloner.
Non, non, faut pas. Pas le moment. Pas crier, pas de bruit.
S'il vous plait.
Faut tenir. Faut voir les choses qui sourient au lieu de hurler aux autres.
Faut voir le nouvel appartement en centre ville qui se profile, le coup de chance qu'on a eu, tout ce qui sera mieux et plus facile, faut voir.
Et du futur mois d'août où on partira de ce quartier de m., du moment qui viendront avec Mylène, des autres...
Faut voir les sous qui tomberont en fin de mois, faut voir l'enrichissement personnel.
Euh quoi ?
J'ai dit enrichissement personnel ?
Enrichissement de leur putain d'hypocrisie puante et de la paranoïa collante des autres ? De 'han L. a pas dit au revoir' et 'M. dit que des méchancetés' de 'les p'tits nouveaux ils travaillent pas', 'Qu'est-ce que T. est désagréable ! Putain, mais j'le supporte pas !' et 'Beuh, qui a fait le recrutement ?'
De leur insistance, de leur intolérance, et de qu'ils comprennent pas qu'on ait pas forcément envie de parler tout le temps entre les appels.
Et parler de choses pas très intéressantes, ne pas être intolérante devant leurs journaux à scandales dégoûtants, essayer de leur parler de choses plus intéressantes et me heurter à leur mur.
La clim trop forte me fait mal à la nuque.
Les mots me fatiguent, les gens m'énervent. Ceux qui répondent au téléphone en disant 'C'EST QUI ?', qui disent 'ET ALORS ?' avant de me laisser terminer ma phrase, qui m'obligent à répéter 15000 fois la même chose mais sans m'énerver (mais putain, c'est pas dur pourtant !), ceux qui n'écoutent rien, ceux qui ne parlent pas français, ceux qui n'en ont rien à foutre, les désagréables aussi.
Et c'est la Saint-Jean, feu de joie et pétards à gogo. Pas de dodo.
J'en ai marre de parler. Marre d'être agréable.
Mais les genses sont pas trop désagréables avec moi, ma Mouman est la sup de l'autre plateforme.
Putain.
Je suis vraiment de mauvaise humeur.