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Bien sûr que les poissons ont froid à se traîner là, dans la mer

Hier, il y a eu le moment passé avec AM, Céline et leur cousine, rire doucement, se plaindre de la chaleur, boire un jus de fruit frais, s'asseoir dans l'herbe, parler de n'importe quoi, se dire qu'on se reverra avant qu'elle parte en Chine pour tout le mois, prévenir Céline que je ne vais pas la laisser tranquille, tirer des plans sur la comète, et d'ailleurs apercevoir à la discothèque M.Z. qui m'avait montré que l'éco c'est pas si mal y a 2/3 ans, puis aussi Mme S. au loin dans le supermarché, envie de lui parler mais c'était trop tard, s'exalter sur notre réussite du semestre, parler de l'an prochain et des options qu'on ne prendra pas, dresser une liste parfaite de profs pour Céline, regarder les gens et la toute petite fille qui courait dans l'herbe, se dire au revoir et à très vite.

Puis je me suis dirigée vers le pique-nique familial, en passant par la plage des véliplanchistes. Mais il n'y avait qu'une personne que je ne voulais pas voir, qui a attiré mon regard.
Au lieu de faire demi-tour, j'ai tourné, je me suis retrouvée coincée, par moyen de faire autrement que passer devant à moins de faire un gros détour.

J'ai hésité un moment, cherché quelqu'un de connu du regard, pensé que j'aurais l'air bête si on me demandait ce que je faisais là, parce que je devrais répondre que j'avais pas réfléchi en voulant éviter quelqu'un et que j'étais coincée.
J'ai souri en songeant au ridicule de la situation, aux moqueries légères qu'on me devait, et à cette lâcheté idiote qui m'avait entraînée, pieds nus, sur cette petite plage.

Alors j'ai fait ce détour, brûlé mes pieds sur l'asphalte, enfoncé un morceau de verre dans mon talon, rejoint mes parents au bord de l'eau, parlé de rien, de n'importe quoi, soupiré qu'il fait trop chaud, mis de la crème solaire, trempé mes pieds dans l'eau, bu du coca, mangé de la charcuterie, discuté avec ma Mouman, ri de bêtises, admiré le coucher de soleil.

Puis il y a eu cette espèce d'invasion de bêtes rondes et volantes, qui ressemblaient à des tiques sauf qu'elles volaient, qui nous tournaient autour et se logeaient dans nos cheveux.
Réaction violente et désordonnée.
Secouer la tête pour les faire fuir, se mordre les lèvres pour ne pas crier. Ma soeur qui gémissait de terreur, ma mère qui s'est levée d'un bond et est partie en courant.
Crise de rire en voyant mon autre soeur courir en rond en secouant la tête dans tous les sens, sa longue natte qui se balançait dans son dos, la serviette qu'elle maintenait tant bien que mal autour de sa taille et les petits cris effrayés qu'elle poussait. Et l'insecte lui volait après.

Alors on est rentrés, et je me suis installée sur mon lit à la lueur rouge de ma lampe de chevet, j'ai posé mes mots pour Mylène.
Posé plein de mots, en écoutant Raphaël et la musique qui chatouille dans le cou. Posé des confidences, et encore une fois compris des choses en les lui écrivant.

Tout ça pour tomber en sommeil, et ne rien faire aujourd'hui que fêter mon Papa, manger du gâteau, essayer Greg et ne pas vraiment y arriver.

Allez, demain on recommence la semaine.

Ecrit par Endlich, le Dimanche 19 Juin 2005, 22:56 dans la rubrique .