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Like a bridge over trouble water

(Je voudrais remercier la personne anonyme qui m'a laissé un article en disant que c'était chouette ici. Vu que c'est un anonyme, j'peux pas remercier personnellement. Ahem.)


J'ai fait semblant de me noyer dans une marée humaine, cette après-midi.
J'suis moyen bonne en apnée humaine (en apnée tout court, c'est pas trop ça non plus, d'autant que ça fait quand même au moins deux ou trois mois que j'suis pas allée à la piscine, avec les examens et le travail tout le temps, j'ai pas trouvé le moment, j'crois qu'elles sont fermées en été, et. Bref.) mais aujourd'hui c'était pas trop mal.


J'n'aurais pas gagné une compétition, hein, même à petit niveau, je serai sûrement arrivée dans les dernières, si les juges avaient eu un appareil à lire dans les pensées avec les grognements qui résonnaient dans les couloirs de ma tête, et les insultes barrées par mes lèvres.


Mais j'suis restée (vivante) de pas trop mauvaise humeur, au final, j'ai pas tellement grimacé, j'ai pas écrasé de pied, pas bousculé sans raison, pas soupiré très fort. Rien de tout ça.




[C'est bien ma grosse, je suis fière de toi]



J'ai remarqué que je faisais très attention à toucher le moins possible les gens, qu'il m'arrivait de retenir ma respiration, et de m'esquiver de façon ridicule pour ne pas être frolée. Ce qui m'a paru étrange, en fait, le contact physique ne me dérangeant pas tant que ça. Il lui arrive même de m'attirer, le contact physique.


Mais dans la marée humaine, je n'ai pas voulu me mouiller.
J'avais une combinaison de plongée, une jolie tunique avec une petite bande brodée et un décolleté froncé, qui a perdu tout charme et ne me donne plus la moindre sensualité depuis que j'ai, de mon côté, perdu deux tailles de t-shirt (je ne les cherche pas, merci), mon regard qui frappe si on m'embête et froidement planté dans les yeux de ceux qui oseraient m'aborder.


Assez efficace, ma combinaison.
Je sais pas trop ce qui a le mieux marché, l'air désagréable, le t-shirt mal ajusté, la démarche rapide, les nombreuses esquives, mais ça a marché.




Y avait aussi ce monsieur, certainement trop âgé pour toi petite, mais attirant avec son air un peu sauvage, cheveux en bataille et sourire léger, barbe de trois jours et regard brillant. Les mains dans les poches et le visage fin.


Je l'ai vu en sortant du magasin, par hasard nos regards qui se croisent. Et cet air, que je retrouve, de charme tranquille et malicieux. Quelque chose de taquin qui donne une impression tendre.


Forcément, j'ai regardé, regardé dans ses yeux, je l'ai soutenu, peut-être que j'ai souri, que mon regard a changé un peu. Lui a souri un peu plus, a gardé ses yeux contre les miens, mais il allait dans l'autre sens et il a bien fallu arrêter de se voir.




J'ai compté, il me reste plus que 7 jours et demi de travail.


Il fait même pas chaud. On est vraiment en juillet ?



Ecrit par Endlich, le Vendredi 8 Juillet 2005, 22:35 dans la rubrique .